Non nous sommes pas devenus spécialistes gommage et masque anti point noir, nous parlons ici des pommes de terre.
Brossage, épluchage et cette année il faut décortiquer les patates de Jardins de Longecourt, la plaie!
Mais pourquoi en sommes nous arrivés là?
Le maraîcher à force d’agrandir son jardin, plante les pommes de terres dans une terre préalablement travailée à l’aide du tracteur et transforme la prairie initiale en planche de culture prête à accueillir les patates 2021… sauf que le maraîcher n’est pas tout seul au jardin et que la prairie détruite était le lieu de résidence du « copain le taupin « .(de son petit nom Agriotes lineatus) On est amical avec lui parce que l’on commence à bien le connaître (la destruction complète de notre semis de courge l’année dernière, c’était lui aussi).
La prairie en place, le taupin vivait sa vie tranquille. La prairie enlevée, le taupin a faim et se retrouve désormais nez à nez avec une patate qui va le réconforter.
Le maraîcher aux aguets, a évidemment vu les attaques des taupins entre deux averses cet été, et n’a pas mis d’insecticide au sol ni de pesticide chimique, non non et non. Il a d’abord râlé contre cette attaque supplémentaire (alors qu’il était encore en lutte contre le mildiou sur les tomates, les sangliers dans les poireaux, les moisissures sur les oignons et j’en passe). Il a ensuite profité de la pluie pour laisser les patates grossir et laisser le taupin tranquille.
Résultat les patates ont un bon calibre cette année mais elles ont aussi des piqûres de taupin.
Chaque année nous avançons, l’année dernière les patates étaient petites et attaquées, alors nous avons décidé de ne pas vendre les patates. Cette année nous faisons le choix de les vendre après avoir trié les plus attaquées.
Les pommes de terre primeurs ne sont pas concernées par toutes ces histoires, elles sont choyées, au chaud sous le tunnel pour arriver belles, sans accrocs, avec une chair fine et un goût délicat sur l’étal dès le mois d’avril mai et ne sont donc pas attaquées (elles coûtent aussi beaucoup plus chères, car elle sont plus compliquées à produire)
Et après?
A peine les patates récoltées que le maraîcher se demande déjà où planter les prochaines. Et c’est là qu’en maraîchage bio diversifié on utilise une tactique en or, la rotation des cultures. L’année prochaine les patates se font une place de choix au jardin, dans un carré déjà bien travaillé, cultivé, amendé…où le taupin ne siège plus (car la larve reste dans le sol 4 ans).
Donc gardons espoir, l’année prochaine les patates ne seront pas piquées…sauf ci d’ici la le ciel nous tombe sur la tête et il y aura alors d’autres problème!
En attendant vous avez de quoi méditez durant le prochain épluchage de patates made in Longecourt
Merci de toutes ces informations précieuses ! Nous sommes si admiratifs du travail que vous accomplissez et si reconnaissants de tous ces beaux légumes gouteux et charnus. Pour notre part nous voyons votre créativité et votre inventivité (et votre courage !) à l’oeuvre au fil des saisons dans toutes les aménagements, les nouveaux légumes et votre recherche constante des meilleurs plants, des meilleurs espèces. Vous êtes sans cesse en quête d’amélioration et tout cela pour notre plus grande joie et notre santé ! Nous sommes sûrs que l’année prochaine les pommes de terre seront ce qu’elles doivent être et pour nous ce sera parfait ! merci …